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1 – Gyptis coupe à cœur

Les Marseillais sont fiers de leur eau, la meilleure de France. Et on peut même dire qu’une véritable histoire d’amour les uni.

En effet, et ça ne date pas d’hier ! Il nous faut même remonter plus de 26 siècles en arrière avec la belle ségobrige Gyptis qui tend une coupe au grec Protis. Certes, nous n’étions pas présents à la cérémonie de demande en mariage, mais il y a fort à parier que cette coupe contenait de l’eau. Ou peut-être du vin. Ou les deux mélangés, l’eau du Lacydon et le vin de Phocée, pour donner naissance à une cité au caractère forcément bien trempé.

En effet, et ça ne date pas d’hier ! Il nous faut même remonter plus de 26 siècles en arrière avec la belle ségobrige Gyptis qui tend une coupe au grec Protis. Certes, nous n’étions pas présents à la cérémonie de demande en mariage, mais il y a fort à parier que cette coupe contenait de l’eau. Ou peut-être du vin. Ou les deux mélangés, l’eau du Lacydon et le vin de Phocée, pour donner naissance à une cité au caractère forcément bien trempé.

Alors, fait historique ou belle légende ? Au vrai, on ne connaîtra sans doute jamais les dessous de cet épisode à l’eau de rose où Nann, le roi des Ségobriges, laisse sa fille Gyptis choisir librement un époux dans l’assistance. Mais voilà en tout cas un symbole fort, dans une ville obstinément rebelle où les femmes vont tenir un rôle majeur tout au long des siècles, sous le regard bienveillant de la Bonne Mère.

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Quoi qu’il en soit, on peut admirer à l’entrée du musée d’Histoire de Marseille un gobelet de style rudimentaire gaulois vieux de 2600 ans surmonté d’un couvercle grec de la même époque, mais façonné au tour. La preuve en terre cuite que les deux civilisations se sont bel et bien mélangées.

A l’origine, avant de plonger ses yeux dans ceux de Gyptis, le capitaine Protis avait mis le cap sur un horizon qui lui paraissait avant tout familier et accueillant, semblable à celui de Phocée, avec la même végétation, la même blancheur de roche, la même eau cristalline, les mêmes criques, dont celle qui deviendra le Vieux-Port de Marseille, ou le Lacydon.

Un Lacydon dont l’origine ne vient pas du nom de la crique mais du ruisseau qui se jette dans la ‘’Corne du Port’’, aujourd’hui ‘’Jardin des vestiges’’. Le nom Massalia, venant quand à lui d’une racine ligure qui signifie source, selon certains historiens, alors que d’autres y voient la désignation des maisons des indigènes : « les mas des Salyens »…

Dès leur installation, les Grecs vont doter la ville naissante d’un réseau d’eau potable et d’un réseau d’assainissement enterré. Des fouilles récentes ont mis au jour des tronçons de ces aménagements.

Le plus spectaculaire est un réservoir connu depuis le Moyen-Âge, sous la place de Lenche, appelé « les caves de Saint-Sauveur ». Cet immense bassin composé de plusieurs réservoirs était probablement la réserve d’eau de la jeune ville grecque et non des thermes romains surnommés « les bains de César ».

26 siècles plus tard, la Société des Eaux de Marseille a installé son siège à la rue Edouard Delanglade, au croisement de la rue Gyptis. Un clin d’œil de l’Histoire.